Organisations humanitaires et victimes de la guerre

tribune libre
« Aucune résolution de la crise et des populations civiles de plus en plus meurtries »

Face à l’offensive militaire déclenchée le 12 juillet dernier par le gouvernement israélien pour mettre un terme aux agressions perpétrées par la milice du Hezbollah, les organisations humanitaires signataires de ce communiqué, toutes présentes sur le terrain, tiennent à témoigner des conséquences dramatiques durables de ce conflit sur les populations civiles libanaises et israéliennes.

Le droit international humanitaire (DIH) étant bafoué, les populations civiles sont les premières victimes des opérations militaires disproportionnées de l’armée israélienne et des tirs de roquettes du Hezbollah. Le blocus aérien, terrestre et maritime imposé au Liban entrave considérablement l’acheminement de l’aide et la possibilité pour les populations civiles de se mettre à l’abri. Les secours humanitaires primaires, tels que les soins médicaux, l’approvisionnement en eau et en alimentation, ne peuvent pas être garantis aux plus vulnérables, notamment en raison d’un accès limité des acteurs humanitaires dans ce contexte d’insécurité grandissante.

Nous sommes les témoins directs des souffrances de populations innocentes et d’une véritable destruction des infrastructures civiles libanaises dont les conséquences, en termes de santé publique et d’impact économique et social, seront un nouveau terreau d’instabilité dans ce pays même et, par voie de conséquence, dans l’ensemble de la région. Ainsi, l’attention focalisée actuellement sur le Liban ne doit pas occulter ce qui se passe à Gaza.

Aussi, les organisations signataires de ce communiqué :

  appellent les parties au conflit et les responsables politiques des grandes puissances internationales à faire respecter le droit international humanitaire, notamment pour rendre possible l’accès à toutes les victimes et épargner les populations civiles ;

  se joignent aux nombreux appels pour une cessation immédiate des hostilités en cours.

Par Action contre la faim, Handicap international, Médecins du monde, Solidarités première urgence.

Paru dans l’Humanité, lundi 14 août